Vous rêvez de devenir importer in france ? L'idée peut paraître intimidante, mais tout commence par deux étapes administratives clés, simples et gratuites. D'abord, obtenir votre numéro SIRET pour que votre entreprise existe officiellement. Ensuite, demander votre numéro EORI, le sésame indispensable pour discuter avec les douanes. C'est le point de départ de toute votre aventure commerciale.
Préparer le terrain pour votre business d'importation

Se lancer dans l'import, c'est une aventure excitante. Surtout si vous avez déniché des pépites, comme des produits halal uniques au Maroc, en Tunisie ou en Algérie, que vous voulez faire découvrir en France. Mais avant même de parler produit, il faut poser les fondations : votre structure légale.
Pas de panique avec le jargon administratif. La toute première chose à faire, c'est de donner une existence officielle à votre projet. Que vous optiez pour la souplesse d'une micro-entreprise pour démarrer ou que vous créiez directement une société, l'obtention d'un numéro SIRET est non négociable. C'est la carte d'identité de votre business pour l'administration française.
Le SIRET : votre carte d'identité d'entrepreneur
Ce numéro unique est la preuve que votre entreprise existe. Il vous permet de faire des factures, de déclarer votre chiffre d'affaires et de travailler en toute légalité. C'est vraiment la base. Sans SIRET, impossible de passer à l'étape suivante, celle qui vous ouvre les portes de l'international.
D'ailleurs, si vous hésitez sur la forme juridique, il existe de nombreux guides sur les types de commerces que vous pouvez créer qui pourront vous éclairer.
L'EORI : le passeport de vos marchandises
Une fois que vous avez votre SIRET, la mission suivante est de demander votre numéro EORI (Economic Operators Registration and Identification). Voyez ça comme le passeport de votre entreprise pour commercer avec le reste du monde. Il est absolument obligatoire pour toutes vos démarches en douane.
Que vous fassiez venir un petit colis ou un conteneur entier, les douaniers vous demanderont systématiquement votre numéro EORI. L'avoir en amont, c'est s'éviter des blocages, des retards qui coûtent cher et un stress inutile.
La bonne nouvelle, c'est que la demande est totalement gratuite et se fait en quelques clics sur le site des douanes. En vous occupant de ces formalités dès le début, vous partez sur des bases saines. Ça montre que vous êtes sérieux, que ce soit vis-à-vis de vos fournisseurs à l'étranger, des transporteurs ou de l'administration.
Pensez aussi qu'une communication claire est essentielle. Bien savoir améliorer son français professionnel vous aidera énormément dans vos échanges. Ces premières étapes ne sont pas juste de la paperasse ; c'est le socle sur lequel vous allez construire une activité solide et rentable.
Le langage des douanes : maîtriser le code TARIC pour éviter les pièges
Ça y est, vous avez vos numéros SIRET et EORI en poche ? Parfait. Maintenant, on passe au niveau supérieur : apprendre à parler le langage des douanes. C'est une étape absolument cruciale si vous voulez importer en France sans y laisser des plumes.
Chaque produit que vous ferez venir, que ce soit du Maroc, de Tunisie ou d’ailleurs, possède une sorte de carte d'identité douanière. On appelle ça le code SH, ou sa version européenne, le code TARIC.
Ce n'est pas juste une série de chiffres administrative. Loin de là. Ce code est la colonne vertébrale de toute votre importation. C'est lui qui va déterminer très précisément combien vous allez payer en droits de douane et en TVA. C'est aussi lui qui dira si vos produits, comme des dattes ou des jouets pour enfants, doivent passer par des contrôles spécifiques (sanitaires, sécurité, etc.).
Le code TARIC, la clé pour ne pas faire exploser vos coûts
Se planter sur le code TARIC, c’est le meilleur moyen de pulvériser votre marge bénéficiaire. Imaginez que vous ayez basé tous vos calculs sur un droit de douane de 2 %. Sauf qu'à cause d'une petite erreur de classification, la douane vous annonce que c'est en fait 12 %. Votre business plan vient de prendre un sacré coup.
Et ça, c'est le scénario optimiste. Dans le pire des cas, une mauvaise classification peut carrément bloquer votre marchandise à la frontière. Et là, les frais de stockage commencent à s'accumuler, jour après jour...
Voyez le code TARIC comme l'adresse postale de votre produit. Une erreur d'un seul chiffre, et le colis n'arrive jamais à destination. Pour la douane, c'est pareil : le mauvais code envoie votre marchandise dans la mauvaise case fiscale et réglementaire.
Alors, où trouve-t-on ces fameux codes ? L'outil de référence, c'est la base de données de la douane européenne : RITA (Référentiel Intégré Tarifaire Automatisé). C'est une ressource officielle et gratuite. Son interface a un look un peu vieillot, c'est vrai, mais c'est une mine d'or d'informations.
Comment on déchiffre ces codes pour vos produits ?
Un code TARIC, c'est une séquence de 10 chiffres. Chaque bloc de chiffres permet d'affiner la description du produit, un peu comme un entonnoir.
- Les 2 premiers chiffres : C'est le chapitre général (par exemple, 61 pour les vêtements).
- Les 4 premiers chiffres : On précise un peu plus (par exemple, 6109 pour les t-shirts).
- Les 6 premiers chiffres (le fameux code SH) : On devient encore plus précis (par exemple, 6109.10 pour les t-shirts en coton).
- Les chiffres suivants : Ce sont des détails ajoutés par l'Union européenne, qui servent à calculer les taxes exactes.
Rien de tel que quelques exemples concrets pour que ça devienne plus clair.
Exemple n°1 : Des tapis de prière de Turquie
Vous voulez importer des tapis de prière tissés, en matière synthétique.
- Sur RITA, vous commencez par chercher la catégorie "Tapis et autres revêtements de sol en matières textiles".
- Vous affinez pour trouver les tapis tissés (pas touffetés, par exemple).
- Vous précisez la matière : "fibres synthétiques".
- Vous pourriez atterrir sur un code comme le 5702.42.90.00. Ce code vous indiquera alors un droit de douane précis, mettons 8%.
Exemple n°2 : Des dattes Deglet Nour d'Algérie
Votre projet, c'est d'importer ces fameuses dattes.
- On cherche dans le chapitre 08 : "Fruits et noix comestibles".
- On précise avec la position 0804 : "Dattes, figues, ananas...".
- Le code exact pour les dattes fraîches ou sèches est 0804.10.00.20.
- Et là, bonne nouvelle ! Grâce aux accords commerciaux entre l'UE et l'Algérie, le droit de douane pour ce produit est souvent de 0 %. Une info capitale pour votre budget.
Exemple n°3 : De l'huile d'argan cosmétique du Maroc
Attention, l'huile d'argan pour les cosmétiques n'est pas classée comme de l'huile alimentaire. C'est un piège classique.
- Il faut chercher dans le chapitre 33 : "Huiles essentielles et produits de parfumerie, de toilette ou de cosmétiques préparés".
- Un code possible serait 3304.99.00.00 pour "autres préparations de beauté ou de maquillage".
- Ici aussi, l'accord UE-Maroc peut vous faire bénéficier d'un taux de droits de douane réduit.
Prendre le time de trouver le bon code TARIC n'est pas une perte de temps, c'est un investissement. C'est la garantie de payer le juste prix, d'éviter les amendes et de vous assurer que votre marchandise arrive bien jusqu'à vous, et surtout, jusqu'à vos clients.
Calculer vos coûts réels pour protéger vos marges
La question qui revient toujours, et c'est bien normal : « Concrètement, combien ça va me coûter, cette importation ? ». Mettre des chiffres précis sur la table est la seule façon de fixer un prix de vente qui tient la route et qui protège vos marges. Fini les estimations à la louche, on passe aux calculs.
Le marché de l'import en France, c'est du lourd. Pour vous donner une idée, rien qu'en octobre 2023, on parlait de 55,6 milliards d'euros d'importations. C'est un terrain de jeu immense pour les entrepreneurs qui savent où regarder, notamment sur des créneaux porteurs comme les cosmétiques halal ou les équipements électroniques. Ces chiffres, disponibles via les statistiques détaillées du commerce français, montrent bien le potentiel.
Décortiquer les taxes à l'importation
Quand vous importez, deux taxes principales vont venir s'ajouter à la note : les droits de douane et la TVA.
- Les droits de douane : Leur taux change tout. Il dépend du code TARIC de votre produit et de son pays d'origine. C'est là que le travail de classification dont on a parlé avant devient hyper important. Payer 3 % ou 12 % de droits, ça peut transformer une bonne affaire en gouffre financier.
- La TVA à l'import : En France, c'est en général 20 %. C'est une somme qu'il faut avancer, donc un impact direct sur votre trésorerie. Bien sûr, si vous êtes assujetti à la TVA, vous pourrez la récupérer plus tard, mais il faut pouvoir la sortir au moment du dédouanement.
Le piège, c'est de penser que ces taxes se calculent sur le simple prix d'achat. Pas du tout. Elles s'appliquent sur ce qu'on appelle la valeur en douane.
La valeur en douane, c'est LA base de calcul pour toutes vos taxes. Elle comprend le prix de vos produits, mais aussi tous les frais engagés pour les acheminer jusqu'à la frontière de l'UE : le transport, l'assurance, etc. C'est le coût total de votre marchandise "rendue frontière".
Comprendre ça, c'est s'éviter une très mauvaise surprise une fois le colis arrivé.
Le petit schéma ci-dessous résume bien la logique pour trouver votre code douanier, le point de départ de tous vos calculs.

Identifier la nature exacte du produit, trouver le code qui correspond et le valider... cette routine en trois temps est la base pour un calcul de coûts fiable.
Les Incoterms : votre arme secrète en négociation
Votre valeur en douane, et donc le montant de vos taxes, dépend directement des Incoterms que vous négociez avec votre fournisseur. Pour faire simple, ce sont des règles du jeu internationales qui définissent qui paie quoi et qui est responsable de la marchandise à chaque étape du voyage.
Prenons un cas pratique. Vous achetez pour 1 000 € de foulards en soie en Turquie.
- Scénario 1 (Incoterm EXW - Ex Works) : Le prix de 1 000 € couvre juste la sortie d'usine. Tout le reste est pour vous. Le transport jusqu'au port turc, le fret maritime, l'assurance... Disons que ça vous coûte 250 €. Votre valeur en douane ne sera pas de 1 000 €, mais de 1 250 €.
- Scénario 2 (Incoterm CIF - Cost, Insurance and Freight) : Le fournisseur vous facture un prix qui inclut déjà la marchandise, l'assurance et le transport jusqu'au port en France. S'il vous facture 1 200 €, c'est ce montant qui servira de base de calcul pour la douane.
Bien choisir et négocier ses Incoterms, c'est s'assurer une meilleure visibilité sur les coûts et, parfois, profiter de meilleurs tarifs de transport négociés par votre fournisseur.
Simulation des coûts d'importation pour une commande de 1000€
Pour visualiser l'impact de ces calculs, voici un tableau comparatif pour une commande d'une valeur de 1 000 € (prix des produits + transport/assurance jusqu'à la frontière UE).
| Produit (Exemple) | Pays d'origine | Code TARIC (Exemple) | Taux Droit de Douane | Montant Droit (€) | Base TVA (€) | Montant TVA (€) | Coût Total Import (€) |
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Tapis de prière (textile) | Turquie | 5702.42.10.00 | 8 % | 80,00 | 1080,00 | 216,00 | 1296,00 |
| Dattes Deglet Nour | Algérie | 0804.10.00.20 | 0 % | 0,00 | 1000,00 | 200,00 | 1200,00 |
| Huile d'Argan Cosmétique | Maroc | 1515.90.60.00 | 0 % | 0,00 | 1000,00 | 200,00 | 1200,00 |
| Vêtements modest fashion | Chine | 6204.43.00.00 | 12 % | 120,00 | 1120,00 | 224,00 | 1344,00 |
Ce tableau montre clairement que le coût final de votre importation peut varier énormément. Les accords commerciaux (comme avec le Maroc ou l'Algérie) peuvent supprimer les droits de douane, ce qui fait une différence énorme sur votre marge.
Un exemple chiffré, du début à la fin
Allez, on se lance dans un calcul complet pour que ce soit limpide. Vous voulez importer en France une commande de djellabas du Maroc.
- Valeur de la marchandise : 5 000 €
- Coût du transport + assurance jusqu'en France (en CIF) : 500 €
- Votre valeur en douane : 5 000 € + 500 € = 5 500 €
On a notre base. Maintenant, les taxes.
- Code TARIC : 6203.43.11.00 (imaginons que ce sont des pantalons en synthétique)
- Droits de douane (pour l'exemple, prenons 12 %) : 12 % de 5 500 € = 660 €
- Base de calcul de la TVA : C'est la valeur en douane + les droits de douane. Donc : 5 500 € + 660 € = 6 160 €
- Montant de la TVA (à 20 %) : 20 % de 6 160 € = 1 232 €
Au final, votre importation vous coûtera, avant même les frais de logistique en France : 5 500 € (marchandise & transport) + 660 € (douane) + 1 232 € (TVA) = 7 392 €.
On voit bien comment la facture grimpe. Maîtriser ces calculs, c'est se donner le pouvoir d'anticiper, de budgétiser sans se planter et de fixer un prix de vente qui assure la viabilité de votre projet e-commerce.
La conformité de vos produits : la clé de la confiance, surtout pour le halal
Faire dédouaner votre marchandise, c'est une chose. Avoir le droit de la vendre en France, c'en est une autre. Et croyez-moi, cette étape de la conformité, c'est celle qui peut faire dérailler tout votre projet si vous la négligez. Il s'agit de protéger vos clients, mais aussi votre réputation et, au final, votre portefeuille.

Pour pas mal de produits – je pense à l'électronique, aux jouets, à certains cosmétiques – le marquage CE est tout simplement incontournable. Ce petit logo, c'est la preuve que votre article respecte les normes de sécurité et de santé de l'Union Européenne. L'ignorer, c'est jouer à la roulette russe avec votre stock : il pourrait être saisi et détruit à vos frais. Ça pique.
La certification halal, une promesse à ne pas trahir
Maintenant, parlons du cœur de votre business : le halal. Votre crédibilité auprès de la communauté musulmane repose à 100 % là-dessus. La grande question que tout le monde se pose : un certificat halal obtenu en Malaisie, en Turquie ou en Égypte est-il valable tel quel en France ? La réponse, bien souvent, est non.
Chaque pays a ses organismes, et la reconnaissance n'est pas automatique. Un label peut être une référence absolue dans son pays d'origine et un parfait inconnu ici. Pour vous, l'entrepreneur qui veut importer en France, cette vérification est critique.
Le réflexe à avoir avant même de payer votre fournisseur :
Prenez votre téléphone. Appelez les grands organismes de certification halal reconnus en France (comme AVS) ou les mosquées de référence (Paris, Lyon, Évry). Demandez-leur noir sur blanc s'ils reconnaissent l'organisme certificateur de votre fournisseur.
C'est une démarche simple qui vous évitera le cauchemar de vous retrouver avec des palettes de produits invendables, car jugés non fiables par ceux à qui vous voulez les vendre. C'est ce genre de détail qui fait la différence entre un amateur et un pro.
À chaque produit, ses propres règles du jeu
Mais la conformité, ça va plus loin. Chaque type de produit a son propre cahier des charges.
Les produits industriels (équipements, etc.) pèsent pour 21 % des importations françaises. Le secteur des cosmétiques et parfums, lui, représente 8 % et est en plein boom. C'est une super opportunité si vous visez des niches comme les cosmétiques halal, par exemple. D'ailleurs, si les chiffres vous intéressent, jetez un œil aux données de l'INSEE sur le commerce extérieur, c'est assez parlant.
Voici quelques points à garder en tête :
- Produits alimentaires : La liste des ingrédients, les dates de péremption, et surtout les allergènes doivent être impeccables et bien visibles.
- Produits cosmétiques : La liste INCI (la composition scientifique) est obligatoire. Vous devez aussi désigner une "personne responsable" en Europe et fournir ses coordonnées sur l'emballage.
- Textiles : L'étiquette de composition (ex : 80 % coton, 20 % polyester) est une obligation légale. Simple, mais à ne pas oublier.
L'étiquetage en français : la règle d'or non négociable
S'il y a bien un point commun à tous les produits que vous vendrez en France, c'est celui-ci : l'étiquetage doit être en français. Je parle du mode d'emploi, des ingrédients, des avertissements de sécurité... bref, tout ce que le client final va lire.
Mettez-vous à la place de votre client qui achète une crème visage sans pouvoir lire les conseils d'utilisation ou les risques d'allergie. C'est hyper frustrant, et ça peut même être dangereux. Et en cas de pépin, c'est votre responsabilité qui est engagée. Pensez-y dès le départ avec votre fournisseur, ou prévoyez un budget pour ré-étiqueter les produits une fois arrivés en France, avant de les mettre en vente.
Ça peut paraître lourd, mais respecter ces règles, c'est poser les fondations d'un business solide et durable. En garantissant des produits sûrs, légaux et authentiquement halal, vous construisez une marque de confiance. C'est un travail indispensable, surtout si vous comptez vendre sur des marketplaces exigeantes. Pour creuser le sujet, notre guide sur comment choisir des produits halal et éthiques pour vendre sur Amazon vous donnera des conseils très concrets.
Trouver les bons partenaires pour le transport et la douane
Se lancer dans l'importation ne veut pas dire que vous devez tout faire seul. Honnêtement, essayer de gérer la logistique internationale en solo, c'est la meilleure façon de s'arracher les cheveux et de perdre de l'argent. C'est un vrai métier, avec ses codes et ses experts.
Votre mission, si vous l'acceptez, est de trouver les pros qui vont faire voyager vos produits depuis l'usine de votre fournisseur jusqu'à votre entrepôt, sans accroc et sans faire exploser votre budget.
Le transitaire : votre meilleur allié face à la douane
Pensez au transitaire en douane (on l'appelle aussi commissionnaire en douane) comme à votre avocat personnel face à l'administration. C'est un spécialiste dont le job est de s'occuper de toutes les déclarations et formalités à votre place. Surtout au début, vouloir s'en passer est une très, très mauvaise idée.
Un bon transitaire, ce n'est pas juste quelqu'un qui remplit des formulaires. C'est un véritable partenaire qui vous conseille, optimise vos coûts et voit les problèmes arriver avant même qu'ils ne se pointent. Il sécurise toute votre chaîne d'approvisionnement.
Alors, comment dénicher la perle rare ? Ne sautez pas sur le devis le moins cher. Regardez plutôt ces points :
- Spécialisation e-commerce : Un transitaire qui gère des conteneurs pour de grosses usines n'aura pas forcément la flexibilité qu'il vous faut. Cherchez quelqu'un qui connaît les problématiques des vendeurs en ligne.
- Réseau sur le terrain : Vous importez de Turquie ou du Maroc ? Assurez-vous qu'il a de l'expérience et des contacts dans ces pays. C'est un avantage énorme.
- Clarté des prix : Un bon devis est un devis détaillé. Frais de dossier, frais de dédouanement... tout doit être listé. Méfiez-vous des offres vagues.
- Communication : Appelez-les. Envoyez un mail. S'ils mettent trois jours à vous répondre pour un simple devis, imaginez le stress quand votre marchandise sera bloquée à la douane.
Investir dans un transitaire compétent, c'est rentable. Les quelques centaines d'euros que vous lui paierez sont une assurance contre des milliers d'euros de pénalités, de retards et de clients furieux.
Le bon mode de transport, le bon transporteur
Une fois le casse-tête des douanes délégué, il faut bien que vos produits arrivent physiquement. Là, deux grandes options s'offrent à vous : le fret aérien et le fret maritime. Votre décision va directement influencer vos coûts, vos délais et donc la satisfaction de vos clients.
Le fret aérien, c'est la Formule 1. C'est rapide, les délais sont généralement fiables et le suivi est impeccable. C'est parfait pour des produits légers, à forte valeur, ou quand vous devez réapprovisionner votre stock en urgence. Le hic ? C'est cher, beaucoup plus cher.
Le fret maritime, lui, c'est le marathonien. Il est bien plus lent (on parle de semaines, pas de jours), mais il est aussi nettement plus économique. C'est la solution de choix pour les marchandises lourdes, volumineuses ou pour les grosses commandes que vous pouvez anticiper.
Comparaison des modes de transport pour l'importation
Pour vous aider à visualiser, voici un petit tableau qui résume les avantages et inconvénients de chaque mode de transport, pensé pour un entrepreneur e-commerce.
| Critère | Fret Aérien | Fret Maritime |
|---|---|---|
| Coût | Élevé | Faible |
| Rapidité | Très rapide (2-10 jours) | Lent (20-45 jours) |
| Fiabilité des délais | Très bonne | Moyenne (sujet aux aléas portuaires) |
| Idéal pour | Petits volumes, produits légers, urgences | Gros volumes, produits lourds, commandes planifiées |
Ce choix dépendra entièrement de votre stratégie produit et de votre gestion de stock.
Ensuite vient le choix du transporteur final, les noms que tout le monde connaît : DHL, FedEx, UPS, etc. Ces géants proposent souvent des solutions intégrées qui couvrent le transport et le dédouanement. C'est une option "tout-en-un" super pratique pour les petits colis, mais ça peut vite coûter plus cher qu'un transitaire indépendant si vos volumes augmentent.
Votre objectif est de construire une chaîne logistique qui colle à votre modèle économique. Si vous vendez via Amazon FBA, par exemple, la rapidité est essentielle pour éviter les ruptures de stock. Pour creuser le sujet, jetez un œil à notre guide étape par étape pour lancer votre entreprise sur Amazon FBA, il vous donnera des pistes concrètes.
Au final, trouver les bons partenaires logistiques, c'est un peu comme monter son équipe. La confiance, l'expertise et une communication fluide sont les piliers pour construire une machine d'importation solide, capable de soutenir la croissance de votre e-commerce.
Les questions qu'on se pose tous avant de se lancer dans l'import
Plonger dans l'import-export, ça fait forcément naître un tas de questions. C'est tout à fait normal. On a regroupé ici les interrogations les plus fréquentes pour y répondre sans détour et vous aider à y voir plus clair.
Numéro SIRET et numéro EORI : c'est quoi la différence au juste ?
On a tendance à mélanger les deux, mais en réalité, ils n'ont rien à voir. C'est assez simple quand on y pense :
-
Le numéro SIRET, c'est la carte d'identité de votre entreprise en France. C'est l'INSEE qui vous le donne. Il prouve que vous existez légalement sur le territoire, et vous en avez besoin pour tout : faire des factures, payer vos cotisations, bref, pour bosser en France.
-
Le numéro EORI, lui, c'est votre passeport pour commercer en Europe. C'est un code unique que toutes les douanes de l'UE utilisent pour savoir qui vous êtes. Sans ce numéro, impossible de faire passer la moindre marchandise à la frontière.
Pour faire simple : le SIRET, c'est pour la France. L'EORI, c'est pour l'Europe. Pour importer en France, il vous faut impérativement les deux. La bonne nouvelle ? Ils sont gratuits et la demande se fait 100% en ligne.
Est-ce que je peux vraiment importer sans passer par un transitaire ?
La réponse courte est : oui, techniquement, c'est possible. Vous pouvez vous charger vous-même des déclarations en douane. Mais la vraie question, c'est plutôt : est-ce que c'est une bonne idée ? Pour quelqu'un qui démarre, je vous le dis tout de suite : non, absolument pas.
La réglementation douanière, c'est un véritable casse-tête. Une petite erreur sur un code TARIC, une norme mal interprétée, un papier qui manque... et les conséquences peuvent être terribles :
- Des amendes salées qui peuvent vite grimper à plusieurs milliers d'euros.
- Votre marchandise bloquée des semaines à la douane, avec des frais de stockage qui s'accumulent chaque jour.
- La saisie et la destruction pure et simple de votre stock si un produit est jugé non-conforme.
Un transitaire, c'est son métier. Il connaît les rouages, il sécurise vos envois, il vous fait gagner un temps fou et, au final, il vous fait économiser de l'argent en vous évitant des erreurs qui coûtent cher. Le voir comme un partenaire stratégique, c'est un des meilleurs investissements que vous ferez au début de votre aventure.
Comment être sûr qu'un certificat halal étranger est valable en France ?
Ça, c'est le point de vigilance numéro un si votre business vise la communauté musulmane. La confiance de vos clients est en jeu. Un certificat halal, même s'il est parfaitement reconnu en Malaisie ou en Égypte, ne l'est pas forcément en France.
La crédibilité des organismes qui délivrent ces certificats varie énormément. Pour ne pas vous retrouver avec un stock de produits invendable, il faut absolument faire vos devoirs en amont.
La méthode qui marche à tous les coups :
- Demandez à votre fournisseur le nom exact de l'organisme qui a certifié ses produits.
- Prenez contact avec les organismes de certification français reconnus (comme AVS, par exemple) ou les grandes mosquées (Paris, Lyon, Évry).
- Posez-leur la question directement : « Est-ce que vous reconnaissez la certification de tel organisme ? ».
Cette petite démarche vous prendra quelques minutes, mais elle est votre meilleure assurance. Elle protège votre réputation et la promesse que vous faites à vos clients.
C'est quoi un Incoterm et pourquoi c'est si important ?
Imaginez les Incoterms comme les règles du jeu du commerce international. Ce sont de simples codes à trois lettres (du genre EXW, FOB, CIF, DDP) qui mettent tout le monde d'accord, partout dans le monde, sur qui paie quoi et qui est responsable de quoi entre vous (l'acheteur) et votre fournisseur (le vendeur).
Le choix de l'Incoterm a un impact énorme et direct sur trois choses :
- Le coût : Qui paie le camion pour aller de l'usine au port ? Qui paie le bateau ou l'avion ? Qui paie l'assurance ?
- Le risque : À quel moment précis la responsabilité de la marchandise passe du vendeur à vous ? Quand elle sort de l'usine ? Quand elle est sur le bateau ? Quand elle arrive au port en France ?
- Les responsabilités : Qui gère la paperasse pour faire sortir la marchandise du pays de départ ? Et qui s'en occupe pour la faire entrer en France ?
Par exemple, si vous choisissez EXW (Ex Works), ça veut dire que dès que votre stock quitte l'entrepôt de votre fournisseur, tout est pour votre pomme. À l'inverse, avec DDP (Delivered Duty Paid), le vendeur s'occupe de tout jusqu'à ce que le colis soit devant votre porte, dédouanement et taxes comprises.
Comprendre et bien négocier l'Incoterm, c'est la base. Ça vous permet de maîtriser votre budget, d'éviter les très mauvaises surprises et de savoir exactement qui fait quoi en cas de pépin. C'est aussi un super levier de négociation avec vos fournisseurs.
Vous avez maintenant les cartes en main pour vous lancer plus sereinement. Si vous voulez un accompagnement pas à pas pour bâtir un business qui cartonne et qui a du sens, rejoignez la communauté de Startup Muslim. On vous guide à chaque étape, de l'idée à la première vente, pour vous aider à conquérir votre indépendance financière. Découvrez nos parcours sur https://startup-muslim.fr.
